
Carburant
Modifié le 07/03/2025
La consommation de carburants en France en 2024 : évolution des tendances
En 2024, la consommation de carburants en France a enregistré une baisse limitée de 0,4 %, bien en deçà des objectifs de réduction fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie. Cette évolution s'accompagne d’un basculement progressif du diesel vers l’essence, d'un essor des carburants alternatifs et de nouvelles dynamiques dans le secteur des poids lourds. Comment expliquer ces tendances ?
Une baisse modérée de la consommation de carburants en 2024 ?
En 2024, la consommation de carburants en France s’est établie à 47,8 millions de mètres cubes, enregistrant une baisse de 0,4 % par rapport à l’année précédente. Cette diminution reste limitée comparée à la baisse de 2,6 % observée en 2023.
Elle demeure bien en deçà des objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui prévoit une réduction annuelle de 5 % entre 2020 et 2028.
Comment expliquer ces chiffres ?
Si la consommation de carburant n’enregistre pas une baisse importante c’est avant tout du fait de la dépendance à l’automobile. Malgré la flambée des prix en 2022, les automobilistes n'ont pas réduit leurs déplacements. En effet, selon une enquête Ipsos, 76 % des Français considèrent la voiture comme leur mode de transport principal. Ils en ont besoin pour se déplacer pour le travail, les loisirs, les obligations familiales, etc.
Dans ce contexte, la baisse modérée de la consommation de carburant s'explique principalement par l'amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules thermiques, plutôt que par une diminution de l'usage de la voiture.
Le saviez-vous ? On compte 2,1 millions de voitures de société en France, dont 1,2 million sont des véhicules de fonction. Si votre entreprise dispose d’un parc automobile, pensez à mettre à disposition de vos équipes la carte carburant pro E.Leclerc. Ils pourront faire le plein au meilleur prix.
Consommation de carburant : une évolution du mix carburant
Si le volume de consommation ne change pas, les produits consommés, eux, changent.
Une baisse de la consommation de diesel
En 2024, le diesel a représenté 69 % de la consommation totale de carburants routiers en France, contre 81 % en 2015. Cette diminution s'explique par la dédiésélisation progressive du parc automobile français. Ce phénomène a débuté avec le scandale du Dieselgate, lorsque Volkswagen a utilisé un logiciel pour le minorer les émissions polluantes de ces véhicules en 2015. Cette affaire a accéléré la transition vers des motorisations alternatives. Elle a favorisé l'essor des véhicules hybrides, faiblement consommateurs de diesel.
Ce basculement modifie les habitudes d'achat en station-service. En réponse, les acteurs du secteur ajustent leurs stocks de carburants pour répondre à la hausse de la demande en essence.
Le développement des carburants alternatifs
En parallèle, les carburants alternatifs ont le vent en poupe. Le superéthanol E85 a continué de gagner en popularité en 2024 grâce à son coût compétitif (0,78 € par litre en moyenne). Environ 400 000 véhicules compatibles circulent actuellement en France, un chiffre en augmentation de 8 % par rapport à l'année précédente.
Bon à savoir : Les stations E.Leclerc, toujours attentives aux besoins de leurs clients, disposent d’un réseau de pompes à E85. Profitez d’un carburant avec des prix bas toute l’année.
BioGNV et GNV pour les poids lourds
Enfin, le GNV (Gaz Naturel Véhicule) et le BioGNV gagnent en popularité, notamment dans le secteur des poids lourds. En 2024, 13 605 camions et 3 500 bennes à ordures utilisaient du GNV ou BioGNV en France. Le réseau de stations GNV/BioGNV s’est étendu à 380 points de ravitaillement à travers le pays.
Si le GNV se pose comme une alternative au pétrole sur le segment du transport lourd, il ne décolle pas chez les particuliers. Fin 2023, on comptait moins de 3 000 véhicules légers immatriculés roulant au BioGNV.