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Modifié le 29/05/2024

Comment est fabriquée l’essence ?

Au même titre que le diesel, l’essence possède un processus de production spécifique. Cela commence dès l’extraction de la matière brute jusqu’à son raffinage. À partir de quelle source d’énergie est fabriqué le carburant ? D’où vient l’essence ? Comment est fabriquée l’essence ?

Introduction à la fabrication de l’essence

Avant de savoir comment fabriquer de l’essence, il faut se pencher sur son rôle. En effet, le pétrole constitue l’une des principales sources énergétiques exploitées. Il joue un rôle fondamental pour le secteur des transports. Après son raffinage, il peut servir à alimenter les voitures, les camions ou les avions. On l’utilise également pour différents équipements dotés d’un moteur thermique. En tant que matière première, le pétrole présente également une importance particulière pour les industries pétrochimiques. Parmi ses nombreuses applications, le pétrole permet la production de polymères, de peintures et de cosmétiques. En ce qui concerne le processus de fabrication de l’essence ou d’autres types de carburants, on distingue plusieurs grandes étapes :

  • l’extraction du pétrole ;
  • la séparation du pétrole et la récupération des liquides ;
  • le raffinage du pétrole ;
  • l’amélioration du carburant.

Par la suite, il convient de choisir une solution d’acheminement du carburant jusqu’aux stations-service.

Première étape : l’extraction du pétrole

Avant de transformer le pétrole en essence, il est nécessaire de procéder à son extraction. À partir de données géophysiques ou de recherches géologiques pétrolières, les compagnies exploitantes ciblent des secteurs précis. À titre d’exemple, il peut s’agir de forages sur des plateformes offshores ou des gisements situés en plein désert. La mise en place des équipements dédiés à un puits de développement comprend les outils de production, de comptage et d’acheminement.

Différentes techniques de forage pétrolier

En fonction des moyens déployés et des conditions d’accès au gisement, on distingue différentes techniques de forage pétrolier pour extraire la ressource dédiée à la fabrication de l’essence. C’est notamment le cas du forage Rotary, qui utilise des trépans diamantés ou à molettes dentées. Il est indiqué pour les terrains difficiles. En cas d’obstacle, il est possible de le contourner à partir d’un forage dévié. On peut aussi évoquer le turboforage, qui se sert d’un moteur volumétrique ou d’une turbine pour réaliser l’action mécanique souhaitée.

L’importance du transport du pétrole avant raffinage

Il faut compter deux à trois ans(1) pour gérer l’étape d’extraction du pétrole avant de pouvoir fabriquer de l’essence. Cela sans oublier le caractère crucial du transport, car les gisements sont bien souvent éloignés des lieux de consommation. De manière générale, le pétrole peut être acheminé par voie maritime. Cette solution flexible assure des dessertes dans les ports du monde entier. Une alternative consiste à faire transiter le pétrole via des oléoducs. L’investissement initial est conséquent, mais le coût du transport reste modéré.

Deuxième étape : le raffinage du pétrole

Comment faire de l’essence ? Après l’extraction et l’acheminement du pétrole, il est nécessaire de procéder à l’étape du raffinage. Celle-ci demeure indispensable pour transformer la ressource en un produit fini consommable ou exploitable.

En quoi consiste la séparation du pétrole brut ?

Pour la fabrication de l’essence, la base du raffinage est d’effectuer une séparation moléculaire à partir du principe de distillation atmosphérique. En d’autres termes, le pétrole est chauffé entre 350 et 400 °C(2) dans un topping, une tour de près de 60 mètres de hauteur. Cela permet de séparer les résidus lourds des vapeurs de pétrole. Il convient ensuite de procéder à la récupération des liquides. En raison de leur légèreté, les molécules peuvent se situer à différents niveaux. D’où la mise en place de plateaux de coupe pétrolière au sein de la tour. On parle alors de fraction de distillation pour distinguer la fabrication du diesel et de l’essence. Cette dernière se fait dans les plateaux supérieurs, car le diesel est plus lourd et exige une distillation supplémentaire.

Qu’est-ce que la phase de conversion ?

Pour obtenir du diesel comme de l’essence, la fabrication passe ensuite par le processus de conversion. Il comporte plusieurs étapes, comme l’isomérisation, le reformage ou le craquage catalytique. La conversion permet ainsi d’avoir un produit spécifique, par exemple de l’essence sans-plomb. Parmi les critères à retenir, on peut évoquer l’indice d’octane, la volatilité ou la densité.

Le traitement d’amélioration du carburant

Au terme de la conversion du pétrole en essence, il convient d’améliorer le carburant, dans le respect des normes réglementaires. Cette dernière étape du raffinage vise à réduire ou éliminer les molécules corrosives susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement. Par exemple, cela concernera la teneur en soufre. L’indice d’octane peut également être rehaussé pour adapter la résistance d’auto-allumage au moteur et fournir de l’essence sans-plomb 95 ou 98. Ce type de traitement n’est pas systématique, et dépend du produit fini. À l’aide d’additifs, ce dernier peut aussi faire l’objet de mélanges afin d’améliorer ses performances.

De la raffinerie à la station-service : le parcours de l’essence

Afin de s’approvisionner en pétrole domestique à la pompe, le carburant doit transiter avec des solutions de transport adéquates. À titre d’exemple, il peut s’agir d’un camion-citerne ou d’un pipeline. Selon la situation géographique de la raffinerie et du site de stockage, l’essence ou le diesel peut être livré à partir de voies ferroviaires ou maritimes. Depuis les dépôts, des livraisons sont réalisées auprès des stations-service.

La composition de l’essence et ses variantes

Pour l’essence comme pour le diesel, la fabrication des carburants permet d’obtenir différentes catégories. Parmi celles-ci, on peut citer :

  • le sans-plomb 95 et le sans-plomb 98 ;
  • le supercarburant sans-plomb 95-E10 ;
  • le Superéthanol E85 ;
  • le gazole B7 et le gazole B10.

Sous réserve de compatibilité, le choix d’un carburant dépend de la motorisation du véhicule. Le carnet d’entretien permet de connaître les recommandations du constructeur automobile. Des indications sont aussi mentionnées au niveau de la trappe à essence.

Quelle est la différence entre du supercarburant 95-E10 et les autres variantes de sans-plomb ?

Selon la réglementation européenne, le supercarburant 95-E10 présente une composition d’éthanol supérieure à l’essence sans-plomb 95 ou 98. Lors de la fabrication de l’essence, la teneur ciblée en éthanol est comprise entre 5 et 10 %(3). Cela permet d’assurer le bon fonctionnement du moteur, et d’amoindrir les émissions de gaz à effet de serre, comme le CO2 (ou dioxyde de carbone). Ce carburant est compatible avec les véhicules à essence commercialisés depuis l’année 2000.

Le Superéthanol E85 et le GPL : des alternatives plus écologiques

Face au contexte de transition énergétique, il faut également amorcer l’évolution des moyens de transport avec des solutions plus écologiques. Ainsi, la transformation du pétrole en essence peut donner du Superéthanol E85.

Disponible en station-service depuis 2007, ce carburant est un mélange d’essence sans-plomb 95 avec du bioéthanol. Ce dernier présente une teneur de 65 à 85 %(4) dans le produit fini. Afin de pouvoir en disposer, votre véhicule doit comprendre un moteur de type « flex fuel ». À défaut, la compatibilité entre le carburant et le moteur peut être assurée avec la pose d’un boîtier E85.

Quant au GPL (gaz pétrole liquéfié), il présente un mélange d’hydrocarbures et de gaz naturel. Il s’agit le plus souvent d’un mélange de butane et de propane, en des proportions variables. Là encore, il est nécessaire de posséder un véhicule compatible avec ce carburant pour pouvoir l’utiliser.

L’amélioration de l’essence et son impact environnemental

Comment fabriquer de l’essence tout en veillant à un impact environnemental moindre ? À l’image du Superéthanol E85, certains processus de raffinage et d’amélioration des carburants permettent de limiter la production de gaz à effet de serre. Il est également possible d’optimiser ses performances et ses propriétés à partir d’additifs. Ceux-ci présentent les avantages suivants :

  • l’amélioration de la combustion ;
  • l’optimisation des propriétés lubrifiantes ;
  • la réduction des actions corrosives sur les pièces de moteur ;
  • le nettoyage du système d’alimentation en carburant.

Ces propriétés concilient confort de conduite et meilleur rendement du moteur. Ce dernier point entraîne une consommation et des rejets atmosphériques moindres. En matière de développement durable, la diminution des émissions polluantes dépend aussi du moteur et pas uniquement du carburant. Les dernières recherches en date portent sur un système de catalyseur de stockage innovant pour mieux piéger les oxydes d’azote.

Conclusion : l’avenir de la fabrication de l’essence

Malgré les efforts consentis par les compagnies pétrolières et les exploitants, les véhicules thermiques sont voués à disparaître à plus ou moins longue échéance. Fabriquer de l’essence nécessite en effet des ressources pétrolifères conséquentes. Or, celles-ci ne cessent de s’amenuiser, tandis que la demande internationale s’accroît. Parmi les défis à venir, il est donc primordial de trouver des alternatives. Sur le court terme, on peut évoquer différentes variantes de carburant, comme le Superéthanol E85 ou le GPL.

Les véhicules hybrides et électriques constituent des pistes de réflexion viables. Les enjeux du secteur de transport sont d’offrir une continuité dans l’approvisionnement de carburant en multipliant les sources énergétiques potentielles. Ce qui induit des investissements vers d’autres secteurs, comme les biocarburants ou les énergies renouvelables.

Pour gérer au mieux les besoins de votre flotte professionnelle, vous pouvez souscrire à la carte carburant pro E.Leclerc. Du pétrole à la station essence, cette dernière vous permet de réaliser l’approvisionnement en carburant de vos véhicules et vous fait bénéficier de nombreux services. Parmi ceux-ci, on peut évoquer le paiement en boutique, une solution de télépéage, et l’accès aux points de lavage du réseau E.Leclerc.

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