Ecologie
Modifié le 28/05/2024
À quoi ressemblera votre flotte en 2025 ?
L’avenir de l’automobile pour les entreprises.
De grands changements ont eu lieu ces deux dernières années dans la mobilité des entreprises. Les véhicules électriques d’entreprise, la législation antipollution pour les véhicules professionnels, la tendance à l’hyper-connectivité des parcs de véhicules de société… tout cela modifie les choix des gestionnaires de flotte. Alors quelles sont les tendances qui vont se confirmer ?
1 • Le véhicule d’entreprise devient-il électrique en 2025 ?
Entre 2019 et 2020 déjà, les intentions d’achat de véhicules électriques et hybrides sont globalement passés de 40 % à 60 % parmi les gestionnaires de parcs d’entreprise. Le prix des voitures hybrides et électriques va encore baisser, permettant d’acquérir ou de louer ces modèles à même hauteur tarifaire que les véhicules à moteur thermique. L’autonomie restera à l’avantage des diesel et essence ; la revente sera plus intéressante pour les véhicules à moteurs hybrides ou électriques. Il y aura un équilibre des ventes des véhicules professionnels en 2025 : 40 % moteurs thermiques, 40 % motorisations hybrides, 20 % pour les voitures électriques.
Les législations française et européenne poussent de toute façon l’hybride et l’électrique par des seuils antipollution de plus en plus drastiques qui feront sortir à terme le diesel de l’équation. L’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre est fixé, pour 2030, à -55 % par rapport au niveau référent de 1990. Les constructeurs en tiennent déjà compte et le marché des véhicules d’entreprise devra s’y plier indéniablement.
2 • Le parc automobile devra être moins coûteux.
La mobilité est un poids financier pour l’entreprise. Plus de la moitié des gestionnaires de parc que je rencontre ont désormais comme mission prioritaire de réduire les coûts.
Pour cela, il existe déjà des solutions :
- Véhicules plus petits
- Motorisations plus économes
- Moteurs à faible émission de CO2 pour éviter le malus
- Carte carburant comme Carte carburant pro E.Leclerc, qui incite les conducteurs à faire le plein en stations-services E.Leclerc et permet une gestion très précise.
- Véhicules partagés pour réduire la flotte
- Formation des chauffeurs à l’éco-conduite (Pour en savoir plus, notre article dédié)
3 • Les véhicules d’entreprise seront-ils hyper-connectés en 2025 ?
En 2025 plus de 90 % des nouveaux véhicules en entreprise seront dotés d’une connectivité intégrée (contre 50 % aujourd’hui). Cette tendance se ressent déjà auprès des acheteurs professionnels. Avant, on choisissait un véhicule pour son image, ses performances, sa sécurité, sa notoriété. Le véhicule était statutaire. Désormais, la technologie embarquée est un critère essentiel lors de l’achat. Il est désormais prioritaire que le véhicule s’adapte au mode de vie numérique du professionnel qui va s’en servir. La voiture est devenue un outil participant à l’efficacité relationnelle des entreprises. On doit pouvoir travailler en conduisant. Le temps gagné durant les trajets est un facteur clef d’utilisation.
4 • Est-ce que les voitures seront autonomes ?
Conduire sans toucher le volant était encore de la science-fiction il y a 5 ans. Tesla est en pointe sur le sujet aujourd’hui et ses véhicules offrent cette possibilité. Pourtant, le phénomène ne se démocratise que lentement à cause d’une législation prudente. En effet, les assureurs posent une question toute simple mais terriblement complexe : « Lorsqu’il y a un accident, si la voiture est en pilotage automatique, qui est responsable, le conducteur ou le constructeur ? ». En France la loi oblige à garder les mains sur le volant, et pour l’instant les législateurs ne voient pas l’intérêt de changer cela. Pourtant, il se dit que, d’ici 2025, près de 60 % des véhicules auront une autonomie de niveau deux, c’est-à-dire qu’il sera possible de lâcher le volant dans certaines situations. Difficile de prédire l’avenir en la matière.
5 • La part des SUV va-t-elle encore augmenter ?
Ce modèle de véhicule est devenu un standard ces dernières années. Le segment des SUV est désormais un véritable secteur automobile à part entière et non un modèle décliné de la citadine ou du 4x4. On prédit que la part de marché des SUV sera de 50 % en 2025. Les constructeurs s’y préparent et développent déjà les silhouettes de ces véhicules qui envahiront bientôt nos flottes d’entreprise. Les monospaces et les breaks connaîtront, quant à eux, une érosion des ventes.
Donc d’ici 5 ans, la flotte automobile des entreprises sera composée de :
- 40 % de moteurs hybrides, 40% de moteurs thermiques et 20% de moteurs électriques
- 90 % de véhicules connectés
- 50 % de SUV
Rendez-vous en 2025 pour vérifier tout cela.